Il découvrit la vérité dans un seul message texte qui bouleversa son monde. Camille se tenait là, son téléphone tremblant dans sa main, ses yeux fixant les mots assassins qui dansaient devant elle, refusant de disparaître. “Je suis désolé, mais c’est fini. J’ai trouvé quelqu’un d’autre.” Chaque lettre semblait poignarder son cœur, la douleur sourde et perçante, une trahison enrobée dans la froideur d’un écran.
Elle se souvenait encore du rire de Marc, de ses promesses murmurées à l’oreille alors qu’ils s’enlaçaient sous les étoiles. “Je ne te quitterai jamais”, avait-il dit, et elle l’avait cru, chaque mot comme une douce mélodie qui réchauffait son âme. Mais maintenant, cette mélodie était devenue une cacophonie de mensonges.
Camille erra sans but jusqu’à leur café habituel, espérant peut-être trouver un répit dans les souvenirs heureux qu’ils y avaient partagés. Mais chaque coin, chaque table lui rappelait sa présence, et le vide laissé par son absence. Elle s’assit, ses doigts glissant sur la surface du bois, ses larmes silencieuses tombant doucement.
L’émotion la submergea alors qu’elle remâchait à l’infini ses souvenirs, cherchant désespérément où elle avait pu faillir. Était-ce elle qui n’était pas assez ? Pas assez belle, pas assez drôle, pas assez aimable ? Les questions tournaient en rond, un tourbillon de doutes dévastateurs.
C’est dans cet abîme de désespoir que Jeanne, sa meilleure amie, la trouva. “Camille, tu ne peux pas te laisser anéantir comme ça,” murmura-t-elle en s’asseyant en face d’elle. “Tu es forte, bien plus que tu ne le penses.”
Les mots de Jeanne allumèrent une étincelle imperceptible en Camille. Une chaleur familière, un doux rappel de ses propres forces qu’elle avait oubliées. “Je mérite mieux,” murmura-t-elle, ses lèvres tremblant encore de la douleur.
La transformation fut lente mais inexorable. Avec chaque jour qui passait, Camille se reconstruisit, pierre après pierre. Elle confronta Marc finalement, pas pour récupérer son amour, mais pour se libérer de son emprise. “Je ne suis pas ici pour te supplier, Marc,” dit-elle, sa voix ferme et claire. “Je suis ici pour te dire que je me choisis, cette fois-ci.”
Sa voix ne faiblit pas, même lorsque Marc tenta de s’excuser, ses mots fuyant comme des lâches. Elle avait enfin compris que son bonheur ne dépendait pas de lui, ni de personne d’autre. Camille se tenait là, le menton relevé, refusant de laisser sa dignité vaciller.
En quittant la scène de son passé, elle éprouva un sentiment de légèreté, une liberté qu’elle n’avait pas ressentie depuis longtemps. Les promesses brisées de Marc n’étaient plus que des échos lointains pour elle, remplacés par la voix nouvelle et assurée de son propre cœur.