Bonsoir à tous. J’hésite depuis longtemps à partager cela ici, sur ce réseau social où nous partageons tant de choses futiles et intimes. Aujourd’hui, je pense être prêt. Peut-être que cela vous touchera, ou peut-être que cela m’aidera juste à avancer.
J’ai découvert une vérité qui était cachée au fond de mon cœur, derrière les murs que j’avais construits sans le savoir. Tout a commencé le mois dernier, quand je suis retourné à la maison de mon enfance pour la première fois depuis des années. Après le décès de ma mère, il y avait bien trop de souvenirs là-bas, trop de douleur. Mais mon frère m’a supplié de l’aider à faire le tri des affaires qu’elle avait laissées derrière elle.
Un après-midi pluvieux, en fouillant dans le grenier, j’ai trouvé une vieille boîte en bois, poussiéreuse et oubliée. Je me suis assis sur le plancher grinçant du grenier, l’air lourd de nostalgie. En l’ouvrant, j’ai découvert des lettres, soigneusement empaquetées et attachées avec une ficelle. Chacune était manuscrite par ma mère, adressée à moi, mais jamais envoyée.
Les larmes ont commencé à couler silencieusement alors que je déchiffrais son écriture fluide et familière, chaque lettre révélant un morceau de son âme que je n’avais jamais vraiment pris le temps d’apprécier ou de comprendre. Elle écrivait sur ses espoirs pour moi, ses peurs, ses regrets – et surtout, son amour inconditionnel.
Une lettre en particulier m’a frappé en plein cœur. Elle parlait d’un jour où elle m’avait vu courir dans le jardin, tombant et riant comme si le monde entier était un terrain de jeu. Elle écrivait à quel point elle était fière de ma résilience innocente, combien elle espérait que je garderais cet esprit insouciant même à l’âge adulte. Elle terminait en disant qu’elle aurait aimé me le dire en face mais qu’elle n’avait jamais trouvé les mots.
Cette découverte m’a rendu douloureusement conscient de mon propre silence, de toutes les fois où j’aurais pu partager mes pensées, mes peurs, mes espoirs avec elle mais où je ne l’ai pas fait. Les lettres étaient son moyen de combler ce fossé, de me parler même après son départ.
Depuis, j’ai relu ces lettres encore et encore, et chaque lecture m’a permis de comprendre un peu mieux cette femme incroyable que j’avais toujours appelée maman. J’ai appris que l’amour se cache parfois dans les silences, dans les choses qui ne sont jamais dites mais qui sont ressenties si profondément.
Maintenant, je me force à parler, à partager mes pensées et mes sentiments avec ceux que j’aime. C’est difficile, mais je refuse de laisser les mots non dits devenir une barrière entre moi et ceux qui comptent. En vivant avec cette conscience nouvelle, j’espère honorer sa mémoire, en n’oubliant jamais combien elle a compté pour moi, même si je n’ai pas su le lui dire avant qu’il ne soit trop tard.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout. Prenez le temps de dire à ceux que vous aimez combien ils comptent pour vous, avant que ces mots ne deviennent des regrets écrits sur du papier jauni par le temps.