Dans quelle mesure un étranger peut-il changer le cours de votre vie ? Sophie Ondine ne s’attendait certainement pas à ce que sa rencontre avec un mystérieux inconnu révèle un pan caché de son histoire familiale.
Sophie était assise sur le banc d’un parc, la tête entre les mains, ses yeux rougis par les larmes. Depuis des mois, sa vie ressemblait à un mauvais rêve dont elle n’arrivait pas à se réveiller. Le travail était devenu insupportable, sa santé fragile, et pour couronner le tout, elle venait de recevoir une lettre d’expulsion. Comment avait-elle pu en arriver là ?
— Vous allez bien, mademoiselle ?
La voix interrompit ses pensées sombres. Relevant la tête, elle vit un homme d’âge mûr, vêtu avec élégance, qui la regardait avec une réelle préoccupation.
— Pas vraiment… je suis désolée, je ne veux pas vous importuner, balbutia-t-elle.
— Ce n’est pas un problème, dit-il avec un sourire chaleureux. Je m’appelle Marc, puis-je vous offrir un café ?
Sophie hésita un instant puis accepta. Elle avait besoin de parler à quelqu’un, et cet inconnu semblait bienveillant. Une fois installés à une table de café à proximité, elle se sentit étrangement à l’aise.
— Ma vie est un vrai chaos en ce moment, avoua-t-elle après quelques instants de silence.
Marc l’écouta, attentif, sans émettre de jugement. Sophie lui raconta ses soucis, ses angoisses, et en parlant, elle sentit un poids se lever de ses épaules.
— Parfois, expliqua Marc, il faut accepter l’aide des autres pour pouvoir avancer. Vous avez une famille qui pourrait vous soutenir ?
Sophie secoua la tête. Sa famille était loin, et elle avait toujours été la forte parmi eux, celle qui ne demandait jamais rien.
— J’ai besoin de trouver un nouveau logement, et rapidement, dit-elle avec une pointe de désespoir.
Marc prit une profonde inspiration.
— Je connais quelqu’un qui possède quelques appartements en ville. Il pourrait vous aider. Je vais lui parler.
Les jours passèrent et, fidèle à sa parole, Marc l’appela rapidement avec de bonnes nouvelles. Un appartement était disponible et il pouvait être le sien avec des termes flexibles.
— Merci infiniment, Marc. Pourquoi faites-vous tout cela pour moi ? demanda Sophie, les yeux pleins de gratitude.
Marc sourit mystérieusement.
— Disons que je crois aux rencontres providentielles.
Quelques semaines plus tard, alors que Sophie déballait ses affaires dans son nouvel appartement, elle trouva une photo d’elle bébé, une image qu’elle n’avait jamais vue. Curieuse, elle examina le dos de la photo : « À ma chère petite-fille Sophie, avec tout mon amour, M.».
Un frisson lui parcourut l’échine. Le “M.” ne pouvait être que Marc. Elle comprit alors que Marc n’était pas seulement un bienfaiteur providentiel, mais un membre de sa famille, caché volontairement par des années de secrets.
Elle sentit les larmes monter à ses yeux, cette fois des larmes de gratitude. La vie avait ses mystères, mais elle n’en revenait pas que ce mystère l’ait guidée vers une découverte si précieuse.