Les Promesses Brisées de L’amour

Elle tomba à genoux au milieu du salon, les fragments de son cœur brisé s’éparpillant autour d’elle comme autant de morceaux de verre. Samuel venait de partir, son sourire narquois gravé dans l’air comme une brûlure mémorielle. “Je ne t’ai jamais aimée,” avait-il dit, sa voix tranchante comme l’acier, avant de claquer la porte de leur appartement.

Lucie se releva lentement, ses jambes flageolantes sous le poids de la trahison. Elle s’appuya contre le mur, le souffle court, alors que les larmes commençaient à couler. Les mois passés ensemble se désintégraient sous ses yeux. Les promesses murmurées dans la pénombre, les rires partagés et les rêves tissés à deux… tout cela n’était que mensonge.

La colère monta en elle, tel un feu dévorant. Comment avait-il pu se moquer d’elle ainsi? Elle se souvenait de l’éclat dans ses yeux, du frisson qu’il provoquait en elle. C’était comme si elle avait été conduite en bateau sur une mer de duperies. “Pourquoi cela m’arrive-t-il?” murmura-t-elle, sa voix se brisant à chaque mot.

Le lendemain, le monde lui sembla terne et hostile. Elle erra dans les rues, perdue dans ses pensées, jusqu’à ce qu’une main sur son épaule la ramène à la surface. C’était Sophie, sa meilleure amie, l’air inquiet. “Viens,” dit-elle simplement, l’entraînant dans un café au coin de la rue.

Assise face à Sophie, Lucie se sentit soudainement nue, dépourvue de l’illusion protectrice qui l’avait aveuglée. La colère laissa place à une douleur sourde mais déterminée. “Je mérite mieux,” dit-elle, sa voix ferme malgré le tremblement de ses mains. “Je ne serai plus jamais le jouet d’une autre personne.”

Ces mots, prononcés à voix haute, résonnèrent en elle comme une incantation libératrice. Elle réalisa qu’elle s’était perdue dans la relation, que son bonheur avait dépendu d’un homme qui n’avait fait que l’utiliser. Mais elle n’était pas brisée, non. Elle était en train de se reconstruire, pierre par pierre.

Quelques semaines plus tard, Lucie retourna chez elle, le cœur plus léger. La douleur était toujours là, mais elle ne la définissait plus. Elle avait pris le temps de se retrouver, redécouvrant des passions oubliées et des rêves ignorés. Dans cet appartement qui lui semblait désormais étranger, elle se mit à peindre, transformant les murs blancs en une fresque de couleurs vives.

C’était son espace, sa vie, son histoire. Et dans cet acte de création, elle trouva la force et la liberté qu’elle avait toujours eues en elle. Ce n’était pas Samuel qu’elle avait perdu, mais une illusion.

Alors qu’elle achevait sa fresque, elle se tourna vers la fenêtre ouverte, regardant le ciel infini. “Je suis libre,” murmura-t-elle, un sourire naissant sur ses lèvres. “Et je m’appartiens.”

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